Documents Parant, Alain 11 results

"Estimée à 7,4 milliards de personnes par les Nations unies, la population mondiale n'a jamais été aussi nombreuse qu'aujourd'hui. Va-t-elle continuer à croître ou connaître un palier dans les prochaines décennies ? Alain Parant, s'appuyant sur sa contribution au Rapport Vigie 2016, actualisée pour tenir compte de la révision 2015 des perspectives de la population mondiale établies par les Nations unies, fait ici le point sur les grandes tendances démographiques à venir. Comme il le souligne, si la croissance de la population mondiale est aujourd'hui moins vive que par le passé, elle demeure une tendance lourde, tirée par les pays en développement, et résultant notamment de l'allongement de la durée de vie moyenne et d'une fécondité globalement supérieure au niveau de remplacement des générations. Outre la poursuite de cette croissance démographique, le monde devrait être aussi marqué par un vieillissement général de la population (plus aigu dans les pays les plus développés). Enfin, un continent se démarque des autres en matière démographique : l'Afrique, dont la croissance démographique connaît un rythme nettement plus rapide qu'ailleurs et devrait continuer sur cette lancée, avec pour conséquences une population nettement plus jeune que dans le reste du monde et, surtout, un volume de population à venir tel qu'il semble compliqué — sinon impossible — pour le continent de l'assumer seul dans des conditions correctes. Au vu de ces tendances, la question migratoire devrait donc, dans les décennies à venir, se poser de manière de plus en plus vive et occuper une place centrale dans les relations internationales."

"S'appuyant sur les résultats d'une vaste étude sur la solidarité à l'épreuve du vieillissement démographique réalisée pour Futuribles International, Hugues de Jouvenel, Cécile Désaunay et Alain Parant apportent ici leur contribution au débat sur la nouvelle réforme des retraites qui doit faire l'objet d'un projet de loi, en France, à l'automne. Les auteurs rappellent tout d'abord brièvement la situation du système de retraite français et ses perspectives inquiétantes dans le contexte de vieillissement démographique et de crise économique, sociale et budgétaire, ainsi que les leviers d'action susceptibles d'être mobilisés. Puis, partant de leurs travaux, ils proposent une analyse de la question des retraites, intégrant les aspects démographiques, économiques, sociaux, sanitaires, institutionnels…, qui y sont liés.Ils présentent ainsi quatre scénarios possibles : « La France à la dérive » (les solidarités menacées), qui s'inscrirait dans le prolongement des tendances observées jusqu'ici ; « Sauve qui peut » (les solidarités de proximité), qui émanerait d'une crise économique et sociale plus aiguë, et se traduirait par une nette dégradation des conditions de vie des Français ; « Le règne des entrepreneurs » (les solidarités sélectives), qui verrait se développer la flexi-sécurité et une vaste réforme du système de protection sociale ; enfin « Nouveau contrat social » (les solidarités réinventées), lui-même marqué par une vaste réforme de ce système, mais dans une optique nettement plus solidaire. Les auteurs précisent ensuite les enseignements qu'ils tirent de ces différents scénarios, et formulent toute une série de recommandations (y compris des mesures chiffrées) visant à favoriser la mise en œuvre de réformes de grande ampleur et à long terme du système français de protection sociale, sur fond de solidarité entre et au sein des différentes générations."

"La persistance, en France, d'un taux de chômage élevé constitue une source de préoccupation croissante pour les Français, y compris désormais pour les plus diplômés d'entre eux. Pourtant, avec le départ en retraite de la génération des baby-boomers, de profonds changements sont annoncés au sein de la population active et du marché du travail français.Alain Parant analyse dans cet article les évolutions passées, présentes et futures de la population française, et leurs conséquences possibles sur l'emploi. Le vieillissement de la population au cours des prochaines décennies est inéluctable, explique-t-il. Son ampleur, conditionnée par l'évolution future de la fécondité, de la durée de vie et des migrations, demeure toutefois largement indéterminée, et cette indétermination affecte l'évolution future de la population active. Ce qui est certain, c'est que la France connaît paradoxalement l'un des taux de sous-emploi des travailleurs vieillissants les plus importants d'Europe.Dans un proche avenir, le vieillissement important de la population française pourrait s'accompagner d'un maintien du chômage et du sous-emploi. À plus long terme, la simultanéité ou la succession des deux phénomènes dépendra très largement du comportement de l'État français et de celui des entreprises."

"La France devra-t-elle - doit-elle - recourir à l'immigration pour faire face à ses besoins de main-d'oeuvre dans certains secteurs soumis à des difficultés de recrutement ? C'est une solution fréquemment avancée lorsqu'on évoque la possibilité de pénuries de main-d'oeuvre, par exemple dans le bâtiment-travaux publics, l'hôtellerie-restauration ou les services d'aide à la personne. Pourtant, nous dit ici Alain Parant, la situation démographique atteste que le pays n'est pas en manque de main-d'oeuvre mais, bien au contraire, en panne d'emploi.L'auteur présente ainsi la position de la France en termes de taux d'emploi (part des personnes en âge de travailler disposant effectivement d'un emploi), comparée aux principaux pays développés : une position plutôt médiocre, et encore plus dégradée s'agissant des jeunes et des seniors. Une telle faiblesse des taux d'emploi fait que la France dispose aujourd'hui d'une réserve de main-d'oeuvre très importante. Projections démographiques à l'appui, Alain Parant montre que cette réserve de main-d'oeuvre ne devrait pas se tarir, loin s'en faut, d'ici 2050. Et même si le sous-emploi français s'accompagne de pénuries de main-d'oeuvre sectorielles, comme c'est déjà le cas aujourd'hui, nous dit-il, la solution ne réside sans doute pas dans l'immigration choisie (le modèle britannique a ses limites...) mais bien dans un effort d'anticipation des besoins et des compétences requises pour y faire face. "