Documents Romero-Hariot, Anita 9 results

"Les Archives de France ont mis en place un protocole prenant en compte le risque d'importation d'une contamination lors du versement de fonds provenant de locaux comportant des matériaux et produits contenant de l'amiante. La présence d'amiante dans l'air lors du test de manipulation entraîne alors la décontamination des archives et du local par une entreprise certifiée, et l'enregistrement des expositions du personnel concerné. Il convient de préciser qu'avant son interdiction, l'amiante utilisé dans les matériaux de construction en France était majoritairement du chrysotile (95 %), de la crocidolite et de l'amosite. Lorsque des prélèvements surfaciques effectués ont mis en évidence des fibres d'anthophyllite pour deux séries de documents, alors que les prélèvements d'air dans les magasins correspondants étaient négatifs, les Archives de Paris ont demandé l'appui de l'INRS pour déterminer l'origine de la contamination par cette variété d'amiante. Annexe : Ce complément à l'étude de cas présente un ensemble de recherches menées pour déterminer l'origine possible des fibres d'anthophyllite — amiante identifiées lors de cette étude."

"Plusieurs typologies de population de travailleurs sont susceptibles d'être présents en zone contaminée sur les chantiers de traitement de l'amiante: les opérateurs de l'entreprise (ceux chargés de la mise en œuvre des processus de traitement et ceux réalisant des tâches annexes comme le ramassage des déchets et la maintenance des matériels) et les autres intervenants extérieurs comme les contrôleurs-inspecteurs du travail, les coordonnateurs en santé et sécurité ou encore les préleveurs des organismes accrédités qui effectuent le contrôle des concentrations en fibres d'amiante sur opérateurs ou en mesure d'ambiance. Le rôle de ces personnes extérieures est de vérifier le respect des bonnes pratiques en matière de désamiantage par l'entreprise et de détecter les éventuels écarts ou dérives dans la mise en œuvre des processus, notamment au travers des contrôles de l'empoussièrement. Alors que leur entrée en zone est indispensable pour effectuer ce type de contrôles, il est intéressant de comparer l'exposition des intervenants extérieurs dans le cadre de leur mission par rapport à celle des désamianteurs."

"Jusqu'à la moitié des années 1990, l'amiante de type chrysotile a été intentionnellement ajouté dans certains revêtements routiers afin d'assurer une meilleure durabilité de la couche de finition, les chaussées pouvant être sujettes à une usure prématurée selon le taux de fréquentation et de sollicitation des véhicules (Cf. Encadré 1). Or, les travaux de réfection ou de réaménagement des chaussées peuvent déstructurer la matrice du revêtement, émettre des fibres d'amiante et, par conséquent, avoir un effet sur la santé des travailleurs si les mesures de prévention ne sont pas adoptées par les professionnels. Afin de préconiser des mesures de prévention adaptées aux niveaux d'empoussièrement en fibres d'amiante réglementaires observés lors de ces travaux et de permettre aux professionnels de vérifier le respect de la nouvelle VLEP fixée à 10 f/l en moyenne sur 8?h (VLEP-8h) en vigueur depuis le 2 juillet 2015, un recueil des données d'empoussièrement des processus a été effectué auprès des professionnels, de donneurs d'ordre publics et du réseau prévention des Carsat. Cette étude de cas présente des recommandations de prévention établies à partir de l'analyse de 302 mesurages issus de 53 chantiers."

"Le 1er juillet 2012, la réglementation française relative aux risques d'exposition à l'amiante a profondément modifié les modalités de vérification des expositions. Responsables du respect de la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP), dont l'abaissement à 10 f/L est prévu pour le 1er juillet 2015, les employeurs sont directement impactés par cette refonte. Afin de les aider dans leur démarche de prévention, ce document décrit les principaux changements apportés par cette nouvelle réglementation. Il aborde notamment l'évaluation des niveaux d'empoussièrement générés par les processus, l'accréditation des laboratoires, les normes de stratégie d'échantillonnage et de prélèvement, la méthodologie de comptage par Microscopie électronique à transmission analytique (META) et la durée de référence de 8 heures. Il soulève également des points de vigilance utiles pour s'assurer du respect des règles par les organismes chargés d'évaluer les niveaux d'empoussièrement selon cette démarche nouvelle."

"Les mesures d'empoussièrement des processus sur les chantiers de désamiantage sont généralement réalisées sans relever simultanément les paramètres aérauliques au niveau de la zone concernée par le traitement. L'objectif est ici d'étudier une situation précise afin de mieux comprendre et quantifier la relation entre la ventilation et l'empoussièrement sur les chantiers de désamiantage. Cela permettra d'évaluer la pertinence des mesures réalisées sur site et d'améliorer le retour d'expérience pour l'évaluation a priori des niveaux d'empoussièrement des "processus amiante".

"From November 2009 to October 2010, the French general directorate for labor organized a large field-study using analytical transmission electron microscopy (ATEM) to characterize occupational exposure to asbestos fibers during work on asbestos containing materials (ACM). The primary objective of this study was to establish a method and to validate the feasibility of using ATEM for the analysis of airborne asbestos of individual filters sampled in various occupational environments. For each sampling event, ATEM data were compared to those obtained by phase-contrast optical microscopy (PCOM), the WHO-recommended reference technique. A total of 265 results were obtained from 29 construction sites where workers were in contact with ACM. Data were sorted depending on the combination of the ACM type and the removal technique. For each "ACM-removal technique" combination, ATEM data were used to compute statistical indicators on short, fine and WHO asbestos fibers. Moreover, exposure was assessed taking into account the use of respiratory protective devices (RPD). As in previous studies, no simple relationship was found between results by PCOM and ATEM counting methods. Some ACM, such as asbestos-containing plasters, generated very high dust levels, and some techniques generated considerable levels of dust whatever the ACM treated. On the basis of these observations, recommendations were made to measure and control the occupational exposure limit. General prevention measures to be taken during work with ACM are also suggested. Finally, it is necessary to continue acquiring knowledge, in particular regarding RPD and the dust levels measured by ATEM for the activities not evaluated during this study."