Royaume-Uni. Les contrats "zéro heure" : un idéal de flexibilité ?
Chronique Internationale de l'IRES
2016
155
September
123-131
labour market reform ; regulation
Labour market
http://www.ires-fr.org/publications/la-chronique-internationale
French
Bibliogr.
"Parmi les pays européens, le Royaume-Uni a toujours figuré comme celui qui offre le plus bas niveau de protection de l'emploi, tel qu'elle est définie et mesurée par l'OCDE. La quasi-absence d'une régulation des contrats de travail par la loi a fait que le problème d'une réforme du marché du travail stricto sensu ne s'est posé que de façon marginale. Les mesures prises par les gouvernements conservateurs depuis Margaret Thatcher ont pesé fortement, mais seulement indirectement sur le fonctionnement des marchés du travail, principalement en dégradant le rapport de forces entre les employeurs et les salariés aussi bien dans les relations individuelles que collectives 1 : accroissement des contraintes sur l'exercice du droit de grève, alourdissement des conditions et des coûts pour les recours devant les tribunaux de l'emploi, intensification de la pression sur les chômeurs pour la recherche et l'acceptation de tout emploi disponible 2… Paradoxalement, les contraintes législatives sur les contrats de travail se sont plutôt accrues dans la période récente, c'est-à-dire depuis que le Royaume-Uni s'est engagé (dans le traité d'Amsterdam, entré en vigueur le 1er mai 1999) à transcrire les directives européennes : durée du travail, licenciements collectifs, CDD et travail intérimaire, égalité salariale 3… Sous cet aspect, le Brexit risque de mettre en cause les quelques protections qu'assurait la législation communautaire. "
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