"Le Japon offre depuis plusieurs années la possibilité aux familles de victimes de suicides imputés au surtravail (karôjisatsu) ou de morts par surtravail (karôshi) une reconnaissance en accident du travail donnant droit à pension.À partir du début des années 1980, la société civile japonaise s'est emparée de ces catégories paramédicales dans des conflits judiciaires avec l'administration. L'émergence de ce mouvement social succède aux transformations de l'organisation du travail sur le modèle du toyotisme : est-ce un hasard ou une causalité forte ? Nous penchons pour la seconde hypothèse à la lumière d'une récente décision de justice sur un cas de karôshi survenu aux usines Toyota de Nagoya."

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