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"Pourquoi la cause climatique n'est-elle pas embrassée par les classes populaires, alors qu'elles sont infiniment moins responsables et infiniment plus victimes des dégradations environnementales que les catégories aisées ? Parce que la question est mal posée. Face aux partisans du capitalisme vert, qui nous promettent que nous pourrons continuer à jouir sans entraves, grâce aux technologies et au marché, la gauche semble désarmée. Elle a beau clamer que fin du monde et fins de mois sont les deux faces d'un même combat, elle laisse s'installer l'idée que l'écologie est un nouvel ascétisme. Or nous voulons la vie large !
Il faut donc prendre le mal à la racine : s'attaquer frontalement aux inégalités et à l'hyper-concentration des richesses, qui sont le moteur de la hausse continue des émissions de gaz à effet de serre et de la perte de biodiversité. Dénoncer les mythologies libérales de la " croissance verte " et du " découplage ". Faire de la justice climatique une authentique lutte sociale, fédérant les nouveaux damnés de la terre. Soustraire la définition de nos modes de production et de consommation aux forces du marché, pour les soumettre à la délibération démocratique. Développer massivement les services collectifs essentiels, pour mettre fin à l'insécurité de l'existence et réparer la planète. Bref, faire que la vie large ne soit plus le privilège de quelques-uns, mais la réalité de tous.
En traçant une voie à la fois désirable et praticable sans escamoter les difficultés de la transition, ce manifeste donne au combat pour la justice climatique une réelle puissance mobilisatrice."

"Quand la moitié de nos contemporains disent s'épanouir dans leur travail, l'autre moitié du monde vit le sien, ou son absence, dans la souffrance. En réponse, la droite glorifie ceux qui " se lèvent tôt " et " ne mesurent pas leur peine ", invite à " travailler plus pour gagner plus " et dénonce une " épidémie de flemme ".
Face à ce discours, les hommes et femmes de gauche paraissent souvent désemparés. Au point que certains pensent utile d'emboîter le pas des libéraux et des conservateurs en opposant les travailleurs aux allocataires sociaux. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment la droite, qui ne cesse de mettre le travail sous pression et d'en dégrader les conditions, peut-elle s'en arroger les valeurs ? La gauche doit se les réapproprier de telle sorte que le travail réponde à nos aspirations individuelles et collectives. Cela est d'autant plus crucial que la transition énergétique et technologique en cours va le reconfigurer en profondeur.
Paul Magnette renoue dans cet ouvrage avec l'idéal d'émancipation personnelle et d'intégration sociale par le travail, et développe de véritables propositions pour lever les obstacles qui s'opposent aujourd'hui à son déploiement. Plutôt que de laisser les souffrances au travail entre les mains de consultants en risques psychosociaux et de chief happiness officers, il est temps de les repolitiser."

"Francisco Largo Caballero fue un sindicalista y político, dirigente del Partido Socialista Obrero Español y de la Unión General de Trabajadores. Fue el dirigente obrero más relevante en España y auténtico heredero del fundador, Pablo Iglesias, al tiempo que un dirigente de masas, ministro y presidente del Gobierno, promotor y mantenedor de proyectos societarios. La personalidad y la actuación de Largo Caballero fueron siempre complejas, poliédricas y contradictorias. Le tocó vivir tiempos convulsos en primera línea de la política: la dictadura de Primo de Rivera, la República y la Guerra Civil. Su liderazgo y sus decisiones han sido muy criticados y, su figura, desnaturalizada con frecuencia.
En su calvario en el exilio clamaría: «Desde el año 1909, ¡treinta años!, no me he visto libre jamás de las garras de la policía y de los tribunales, y todo por el delito de tener ideas socialistas». Era marxista revolucionario pero también un reformador social y un sindicalista pragmático. Fue cinco veces concejal en el Ayuntamiento de Madrid donde combatió la corrupción al tiempo que dirigía la ejemplar Mutualidad Obrera. Desde la huelga general en España de 1917, que casi le llevó al paredón, pasó por etapas legalistas y rupturistas. Rehuyó la confrontación con la dictadura primoriverista pero se implicó en la llegada de la República en 1931 donde fue un gran ministro de Trabajo; en 1934 se embarcaría en la fracasada Revolución de Octubre. Con la llegada de la Guerra Civil se recurre a él para presidir el Gobierno desde el cual intentó disciplinar al ejército y mantener unidos a los republicanos. Enfrentado a los comunistas y a una parte de los socialistas, en 1937 fue obligado a abandonar el cargo y, en Francia, fue perseguido por los agentes franquistas hasta terminar en el campo de exterminio nazi de Oranienburg.
Al regresar a Francia en 1945, con pocos meses de vida por delante, sintiéndose «más español y más socialista si cabe que nunca» defendió su propuesta de una Transición pacífica y sin revanchas. Esta vez tuvo el apoyo de Indalecio Prieto y del PCE pero ya era tarde para él... y para España."

"Right-wing critics of Keynes have often suggested that he was a socialist. His policy proposals were very often described as a slippery slope that would lead society into a totalitarian nightmare. Alternatively, from the left, Keynes was often seen as a reformist that intended to preserve the essence of capitalism. His reforms were mere window dressing on an exploitative system. The scholarship on Keynes also remained divided. However, in the last few decades a more robust position in favor of Keynes' socialist affiliation was developed, particularly in the careful scholarship by Rod O'Donnell and James Crotty. This paper suggests that while Keynes was a pragmatist willing to experiment in economic policy, and fully aware of the need to transform and transcend laissez-faire capitalism, he remained a liberal, in particular because Labourites, and most socialists, remained conservative in their economic policy outlook. Keynes was a revolutionary in economic theory, but a moderate in his politics."

"La vita di Bruno Trentin, dalla nascita in Francia dove la sua famiglia era in esilio a causa della dittatura fascista, alla guerra partigiana nelle file di "Giustizia e Libertà" (il partigiano Leone), alla CGIL e all'iscrizione al PCI provenendo dal Partito d'Azione, attraversa larga parte del Novecento. Segretario della FIOM e della FLM e principale protagonista dei Consigli di fabbrica durante l'autunno caldo, segretario generale della CGIL nei primi anni Novanta, ha lasciato un segno profondo nella cultura sindacale e politica. Ariemma mette in luce il carattere originale e innovativo del suo pensiero: la sua ricerca permanente non dogmatica e non ideologica della realtà, a partire dal capitalismo e dal fordismo; la sua visione eretica della democrazia e del socialismo, non statale e critico verso il modello sovietico fin dal 1956, una democrazia e un socialismo come processo, come rivoluzione dal basso, a partire dai luoghi produttivi. La politica per Trentin deve avere al centro il lavoro e il lavoro deve avere al centro la libertà e l'autorealizzazione della persona umana. Non esita a definire il suo messaggio utopia, un'utopia però non massimalista, ma concreta, sperimentale, tesa alla trasformazione della vita quotidiana a partire da chi il lavoro non ce l'ha o è precario, e quindi non è libero, oppure ha un lavoro alienante, opprimente, reificato. Nell'ultimo periodo della sua vita si è battuto, anche come parlamentare europeo, per gli Stati Uniti d'Europa..."

"The socialist factory, as the ‘incubator' of the new socialist (wo)man, is a productive entry point for the study of socialist modernization and its contradictions. By outlining some theoretical and methodological insights gathered through field-research in factories in former Yugoslavia, we seek to connect the state of labour history in the Balkans to recent breakthroughs made by labour historians of other socialist countries. The first part of this article sketches some of the specificities of the Yugoslav self-managed factory and its heterogeneous workforce. It presents the ambiguous relationship between workers and the factory and demonstrates the variety of life trajectories for workers in Yugoslav state-socialism (from model communists to alienated workers). The second part engages with the available sources for conducting research inside and outside the factory advocating an approach which combines factory and local archives, print media and oral history."