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Du temps acheté : la crise sans cesse ajournée du capitalisme démocratique

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Book

Streeck, Wolfgang

Gallimard - Paris

2014

378 p.

capitalism ; democracy ; economic policy ; economic recession ; politics ; social sciences ; welfare state

Economics

French

Bibliogr.

978-2-07-014359-7

03.01-64605

"Sociologue de l'économie, Wolfgang Streeck analyse la crise de 2008, crise financière et fiscale, non pas comme un événement singulier, mais comme une séquence de l'évolution de l'économie capitaliste depuis 1945. Plus particulièrement de ce que l'auteur appelle le " capitalisme démocratique ", ce régime économique de l'Etat-providence qui, jusqu'aux années 1970, achetait, par l'emprunt et le crédit, l'adhésion des populations occidentales grâce à la promesse d'un constant progrès de leur condition sociale. Il fallait gagner du temps sur la crise éventuelle. Dès les années 1980, un nouveau régime économique se met en place, avec l'inflation, les déficits budgétaires nationaux suite à la résistance à l'impôt des producteurs de richesses financières et à leur lutte pour les allégements fiscaux, le financement de la dette publique par des institutions privées qui exigent en retour la consolidation par la dérégulation des marchés financiers, puis la compensation de leur faillite par les Etats. Car, plus que jamais, l'économie ne relève pas d'une gestion technicienne, mais d'une instabilité constante dans les rapports de force entre producteurs de biens et producteur de profits : les marchés entendent s'internationaliser sans plus rencontrer d'obstacles politiques opposés par les initiatives des Parlements nationaux. La globalisation est un leurre qui masque la réalité : à l'Etat fiscal classique a succédé dans les années 70 l'Etat débiteur , qui entendit par les emprunts publics et les crédits privés désamorcer les antagonismes sociaux et maintenir une forme de croissance. Aujourd'hui, nous vivons dans l'Etat de la consolidation - celui qui fait payer aux citoyens le service de la dette par des réformes de structure visant à se délester de ses fonctions régaliennes et de ses missions de service public au profit d'institutions hors de portée des représentations démocratiques nationales : l'euro et la Banque centrale européenne en sont deux exemples avérés. Dès lors l'alternative serait-elle: capitalisme ou démocratie ? "

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