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"The Socio-Labour Declaration is the legal instrument that protects fundamental labour rights within Mercosur and its Member States legal orders. Its 2015 revision enhanced quantitively and qualitatively the rights enshrined therein. Relying upon recent literature on Latin American regional integration, this article considers the complex institutional and legal framework in which the Declaration has been adopted and implemented. It examines how the intergovernmental character of Mercosur has shaped the legal content of the Socio-Labour Declaration. The institutional context of the Declaration requires the active cooperation and intervention of both regional and national actors. This article explores how Mercosur bodies have taken advantage of the flexible institutional framework to implement the Declaration through regional plans and policies. It also analyses the contrasting enforcement roles of the national executive and legislative powers, characterized by their timidity, and the judicial activism that is essential to consider the Declaration as a justiciable instrument. The article concludes that the Socio-Labour Declaration is a crucial instrument in protecting workers' rights in this trade bloc, and that the 2015 revision introduced substantial improvements that may provide the legal basis for future judgments, and regional and national labour laws reforms."

"La dégradation des conditions de travail et d'emploi s'aggrave. Ses effets délétères sur les salariés placent la santé et la sécurité au travail comme un enjeu fondamental. Mais plutôt que de simplement combattre les facteurs professionnels de certaines pathologies, il s'agit d'intervenir sur les rapports sociaux qui produisent la dégradation des conditions de travail. Pour ce faire, l'appropriation de savoirs et de registres d'actions est déterminante. L'ouvrage (Se) Former pour transformer le travail constitue un outil précieux à cet égard. Il présente un ensemble d'expériences réalisées depuis une cinquantaine d'années dans différentes régions (Europe, Amérique latine et Canada). Il réunit des chercheurs, des syndicalistes, des conseillers en santé et sécurité, etc. Membres d'un réseau international et interdisciplinaire, ils ont développé un processus de formation réciproque dans lequel formés et formateurs entendent élaborer une connaissance critique du travail et expérimenter des pratiques de transformation de celui-ci. Cette dynamique crée les conditions propres à mettre en cause l'organisation du travail, ce qui, comme l'énonce Laurent Vogel dans l'avant-propos est "la condition indispensable de tout projet d'émancipation sociale".
Les intérêts de l'ouvrage sont multiples :
— il explore différentes pratiques de transformation du travail et en dégage un bilan critique : de nombreuses contributions relatent des expériences de formation des syndicalistes à la négociation et à la transformation des conditions de travail ;
— il met également en perspective les conditions de possibilité d'élaboration d'un savoir qui permet de renforcer les capacités d'interventions collectives, notamment des représentants syndicaux ;
— l'évaluation des dispositifs est analysée sur base d'une approche qui récuse la mise en conformité à des normes externes et qui situe cette pratique dans le champ des enjeux politiques qu'elle sous-tend ;
— il ébauche des orientations nouvelles pour la formation des différents acteurs de la santé et de la sécurité au travail.
Si l'ouvrage s'avère être une contribution essentielle pour ceux qui entendent construire des dynamiques de transformation des conditions de travail, il se distingue également par la méthodologie de formation énoncée qui se réfère aux pratiques d'éducation populaire. La formation syndicale apparaît comme un lieu d'expérimentation d'autres relations où les rôles de formateur et de formés ne sont pas figés. Les conditions d'élaboration d'un savoir collectif résident notamment dans une pédagogie qui valide les capacités et les connaissances des différents protagonistes de la formation. Cette méthodologie est le produit d'un basculement dans les disciplines engagées dans la transformation du travail. Elle situe la production des savoirs comme résultant d'un engagement indissociablement scientifique et politique, notamment par le statut et la légitimité qu'il accorde à la parole des différents acteurs du travail et de ses conditions. Ce basculement est d'ailleurs le point de départ de l'ouvrage.
C'est pourquoi des réflexions sont développées à destination principalement des enseignants en ergonomie et en psychologie du travail qui souhaitent s'engager dans de telles expériences. Ce sont les fondements éthiques et épistémologiques qui y sont développés. Le livre est agrémenté d'un DVD qui donne accès à des documents, des outils et des séquences vidéo réalisés par les auteurs. Véritable outil de travail, il s'adresse autant aux représentants syndicaux qu'aux autres acteurs qui s'engagent à expérimenter des actions de transformation du travail. L'éventail des expériences relatées contribue à enrichir les perspectives d'actions collectives pour tous ceux qui considèrent la transformation du travail comme une dimension fondamentale d'un projet d'émancipation sociale.
La démarche élaborée par les auteurs illustre une nouvelle fois que la lutte pour la sécurité et la santé est inséparable d'une action collective qui vise à l'amélioration des conditions de travail. Ni la progression des connaissances médicales, ni l'évolution technique ne peuvent les assurer spontanément.
L'action pour la santé au travail n'a donc pas un caractère principalement technique. Elle constitue un enjeu politique qui est lié dans le rapport de force aux pratiques et stratégies des acteurs à imposer des définitions légitimes des problématiques et des modes opératoires.
Les dynamiques relatées dans cet ouvrage nourrissent incontestablement une démarche d'élaboration collective de savoirs et de savoir-faire qui permettent le développement des capacités des salariés et de leurs représentants à agir sur ce qui les concerne. — Nicolas Latteur, formateur au Centre d'éducation populaire André Genot (Belgique). "

"Working conditions are getting worse and worse. The harm they are doing to employees makes health and safety at work critical. But rather than just tackling the work-related factors of particular diseases, what is needed is to act on the work relations that are behind the decline in working conditions. Taking ownership of knowledge and modes of action is decisive here. The book (Se) Former pour transformer le travail (Learning from each other to transform work) is a valuable tool for doing that. It describes a collection of schemes run over the past fifty years in different regions (Europe, Latin America and Canada). It brings together researchers, trade unionists, health and safety advisors, etc. who as members of an international, interdisciplinary network, have developed a process of mutual education through which trainers and trainees aim to develop a critical understanding of work and test out practical ways of changing it. This process creates the conditions in which to specifically challenge work organization, which, as Laurent Vogel writes in the foreword, "is the prerequisite for any blueprint for social well-being".
The book holds a wealth of interest:
— it explores different practices for transforming and critically assessing work, with many contributions describing schemes for training trade unionists to negotiate changes to working conditions;
— it takes a detached look at the conditions for developing knowledge that can build the capacities for collective action, especially that of union representatives;
— the assessment of schemes argues against compliance with external standards which it looks at in relation to the political issues which it underlies;
— it outlines new policy directions for training the various players in health and safety at work.
The book is not only of vital assistance to anyone trying to develop processes for transforming working conditions, it also stands out for the training methodology described which borrows from workers' education practices. Trade union education is a testing bed for other relations where the roles of trainer and trainee are not immutably fixed. What is needed to develop a body of collective knowledge are teaching/learning methods that validate the skills and knowledge of all participants in training. Such a methodology results from a shift in the subject areas involved in the transformation of work. It makes knowledge production the result of a conjoined scientific and political commitment, not least through the status and legitimacy it confers on the voice of the stakeholders in work and working conditions. That shift in fact is the book's basic premise.
That is why much of what it has to say is directed chiefly at ergonomics and occupational psychology educators wanting to start up such schemes, for which it propounds the ethical and epistemological foundations. The book comes with a DVD giving access to documents, tools and video clips produced by the authors. It is a proper work tool for trade union reps as much as for other stakeholders trying out schemes for transforming work. The range of schemes chronicled helps to broaden the prospects for collective action for all those who see transforming work as a key aspect of any blueprint for social well-being.
The authors' approach once again shows how the fight for health and safety cannot be divorced from collective action to improve working conditions. Advances in medical knowledge and technical progress cannot bring it about of their own accord. Action for health and safety at work is therefore not predominantly technical in nature. It is a political issue to do with the balance of power in stakeholders' practices and strategies to impose legitimate definitions of issues and procedures.
The processes recounted in this book unquestionably inform an approach to the collective development of knowledge and know-how through which to build the capacities of workers and their representatives to act on matters that go to their interests — Nicolas Latteur, instructor, André Genot workers – education centre (Belgium)."

"Ce livre expose les multiples facettes de la formation à l'analyse critique du travail depuis une cinquantaine d'années dans plusieurs pays : en Europe, au Québec et en Amérique latine. La circulation de savoirs et d'outils est le fil rouge de cet ouvrage qui offre, dans un DVD joint, la version originale de nombreux documents (vidéo, audio et textes). Les auteurs sont syndicalistes, préventeurs, responsables en entreprise, chercheurs en ergonomie, en psychologie du travail, en sociologie, etc."

"Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s'agir d'une des plus graves crises de l'histoire moderne. Et pourtant, à suivre l'actualité au jour le jour, l'opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés.
En effet, la réactivation annoncée de l'intervention étatique a notamment pour objet la négation de la nature de biens publics à la fois gratuits et libres de composantes fondamentales du patrimoine commun de l'humanité, comme le savoir, l'éducation ou les infrastructures sociales et des ressources naturelles.
Ce livre nous propose un voyage dans les « entrailles du monstre », car c'est la dynamique même du capitalisme qu'il faut examiner et mettre à nu pour engager la grande transformation dont l'humanité et la planète ont besoin.
L'appel à la contre-offensive est lancé dans la théorie comme dans la pratique. Les limites des politiques économiques menées par les gauches au pouvoir sont mises en évidence à partir de l'étude de quatre expériences : celles de Barack Obama aux États-Unis, de François Mitterrand en France (1981-1986), de Lula au Brésil et de Hugo Chávez au Venezuela.
C'est évidemment vers l'Amérique latine que les yeux se tournent. Les efforts de transformations sociales et de régionalisation mises au service des peuples font la démonstration qu'il est possible de passer de la défensive à l'offensive et d'ouvrir à nouveau les débats sur les alternatives anticapitalistes et les processus de transition socialiste."

"The Class Strikes Back examines a number of radical, twenty-first-century workers' struggles. These struggles are characterised by a different kind of unionism and solidarity, arising out of new kinds of labour conditions and responsive to new kinds of social and economic marginalisation. The essays in the collection demonstrate the dramatic growth of syndicalist and autonomist formations and argue for their historical necessity. They show how workers seek to form and join democratic and independent unions that are fundamentally opposed to bureaucratic leadership, compromise, and concessions. Specific case studies dealing with both the Global South and Global North assess the context of local histories and the spatially and temporally located balance of power, while embedding the struggle in a broader picture of resistance and the fight for emancipation."