Courrier des Pays de l'Est - n° 1050 -
Courrier des Pays de l'Est
"L'alternance intervenue en juin 2005 au profit du Parti socialiste, devant le Mouvement national Siméon II et son allié, le Mouvement des droits et libertés (DPS) représentant la minorité turque, jusque-là au pouvoir, aurait pu passer pour banale, si n'était l'émergence d'un parti inconnu, Ataka, symbole de toutes les frustrations, et qu'on pourrait qualifier «d'anti tout». La nouvelle coalition au pouvoir, quelle que soit sa composition, aura du mal à s'imposer, sachant par ailleurs que le DPS est désormais contesté, car accusé de défendre surtout des intérêts particuliers et non nationaux. Désaveu de la classe politique, accusée de corruption ? Refus des «demandes» européennes jugées excessives, alors même que l'UE connaît une crise institutionnelle et n'est pas exempte de dysfonctionnements ? Recherche d'un ressourcement national (après des années de transition, perçue souvent comme imposée de l'extérieur), derrière lequel se profile une forte hostilité à l'égard des minorités turques et roms ? Les Bulgares ne sont pas les seuls à émettre un vote protestataire, et pourtant, ils ont connu, en 2004-2005, une sorte d'embellie économique et sociale, laissant présager le maintien aux affaires du gouvernement de Siméon II : croissance de 5,5 %, hausse des salaires et des allocations sociales, excédent budgétaire, développement du crédit aux ménages, investissements étrangers, liés aux privatisations, et pourvoyeurs d'emplois... mais aussi objets de scandales, comme l'a montré le «Danonegate». La signature du traité d'adhésion à l'UE en avril 2005, n'a pas fait recette, le rêve européen s'estompe, l'heure est avant tout, selon les sondages, à la lutte contre le chômage et les inégalités sociales. Reste aussi à faire une réforme essentielle, celle de la justice."
"L'alternance intervenue en juin 2005 au profit du Parti socialiste, devant le Mouvement national Siméon II et son allié, le Mouvement des droits et libertés (DPS) représentant la minorité turque, jusque-là au pouvoir, aurait pu passer pour banale, si n'était l'émergence d'un parti inconnu, Ataka, symbole de toutes les frustrations, et qu'on pourrait qualifier «d'anti tout». La nouvelle coalition au pouvoir, quelle que soit sa composition, aura ...
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