Paris
"Le confinement a bouleversé l'organisation et le marché du travail en France. Selon nos estimations, la fermeture adLe confinement a bouleversé l'organisation et le marché du travail en France. Selon nos estimations, la fermeture administrative des commerces non essentiels a impacté directement 1,8 million de salariés et 330 000 indépendants. La fermeture des écoles a quant à elle empêché 1,6 million de salariés ou non-salariés de travailler. Cette estimation tient compte du fait qu'une fois les commerces non essentiels fermés, 7,9 millions de salariés et près de 400 000 indépendants sont en capacité théorique de travailler à distance, capacité très inégalement répartie selon la profession, le secteur et donc le niveau de rémunération. Outre ces effets, nous estimons que 3,2 millions de salariés devraient être impactés par la chute de l'activité. Finalement, le 11 mai, en incluant les salariés en garde d'enfants qui ont basculé dans le chômage partiel le 1er mai, ce sont 6,6 millions de salariés qui devraient se trouver en chômage partiel. Du fait de la compensation partielle de leur rémunération, ces salariés devraient perdre au total 2,7 milliards de revenu soit 410 euros en moyenne pour huit semaines de confinement. Au-delà des salariés, nous estimons que le nombre de non-salariés impactés par les huit semaines de confinement est d'un million. Enfin, malgré les mesures prises et la volonté affichée de maintien dans l'emploi de l'ensemble des travailleurs, nous anticipons une contraction du niveau de l'emploi et un gonflement des demandes d'indemnisation à l'assurance chômage. Le dispositif de chômage partiel permettrait de limiter la montée du chômage durant le confinement. S'il est maintenu jusqu'au 1er juin, il devrait progressivement être aménagé (baisse du taux de prise en charge par l'État), excepté pour les secteurs qui ne peuvent pas reprendre leur activité dans l'immédiat sur décision administrative. Si le dispositif est coûteux et peut générer des effets d'aubaine, un retrait trop précipité pourrait attiser la montée du chômage dans certains secteurs non concernés directement par les fermetures prolongées mais dont l'activité resterait pénalisée indirectement par ces fermetures. In fine, le chômage augmenterait de 460 000 personnes le premier mois du confinement (+1,5 point de chômage), puis de 160 000 personnes, les 25 jours restant (+0,5 point de chômage additionnel), ce qui correspond à une hausse de 2,1 points du taux de chômage sur l'ensemble de la période du confinement. Cet ajustement passerait pour plus de la moitié par un ajustement des contrats courts (CDD, intérim), et refléterait la flexibilité accrue du marché du travail ces dernières décennies via le développement massif du recours aux contrats courts."
"Le confinement a bouleversé l'organisation et le marché du travail en France. Selon nos estimations, la fermeture adLe confinement a bouleversé l'organisation et le marché du travail en France. Selon nos estimations, la fermeture administrative des commerces non essentiels a impacté directement 1,8 million de salariés et 330 000 indépendants. La fermeture des écoles a quant à elle empêché 1,6 million de salariés ou non-salariés de travailler. ...
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