Serbie-et-Monténégro 2004-2005. Le pays des contradictions
2005
1050
July - August
215-231
economic situation ; international relations ; political aspect
Economic development
https://www.cairn.info/revue-le-courrier-des-pays-de-l-est.htm
French
Bibliogr.
"Le gouvernement minoritaire formé du DSS (Parti démocratique de Serbie), du G17+ et du SPO-NS (bloc Mouvement du renouveau serbe-Nouvelle Serbie) qui a pris ses fonctions en mars 2004 paraît, pour le moment, stable, en dépit de divergences internes. Ceci est dû au soutien officieux du Parti radical serbe (SRS), ultranationaliste, et du Parti socialiste de Serbie (SPS). Les autorités serbes ont d'ailleurs marqué des points concernant deux dossiers majeurs : elles ont opéré un changement de politique à l'égard de la coopération avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et se montrent plus amènes quant à l'engagement éventuel de la communauté inter- nationale et des Albanais du Kosovo en vue de négociations portant sur le statut de la province. Cette attitude a porté ses fruits, avec le feu vert de l'UE pour commencer les négociations en vue de la signature d'un accord de stabilisation et d'association. Il n'en reste pas moins que les réformes censées en finir avec l'héritage de Milosevic tardent, dans la justice, l'armée et les forces de police et de sécurité. Par ailleurs, l'avenir de l'Etat commun Serbie-et-Monténégro demeure incertain. Les autorités monténégrines souhaitent l'indépendance, obtenue (dans l'idéal) par accord à l'amiable avec la Serbie. Un référendum sur la question pourrait être organisé au Monténégro dans la première moitié de 2006, dont le résultat est incertain. Economiquement, les deux entités font «lit à part», au point que l'UE a adopté une «approche parallèle» dans les négociations commerciales et qu'elles entreront séparément dans l'OMC. La Serbie a connu une nette croissance, mais le chômage réel se situerait à 15 %. Les privatisations dans le secteur public et les restructurations dans celui de la «propriété sociale» vont sans doute entrer dans une phase décisive, mais des exemples récents montrent que le parcours risque d'être sinueux... Le Monténégro, qui utilise l'euro, a obtenu de bons résultats, mais devra réduire son déficit budgétaire. Les Hongrois ont acquis la moitié des parts de l'entreprise de télécommunications, et les Russes, 65 % de la principale entreprise d'aluminium, dans des conditions jugées très avantageuses pour ces derniers."
Paper
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