"L'affaire Weinstein aux États-Unis, dans le milieu du cinéma, a déclenché en 2017 une vague inédite et internationale d'expression des femmes sur le harcèlement sexuel au travail. Au même moment était lancé le hashtag #balancetonporc, appel d'une journaliste française à dénoncer les harceleurs, où elle citait nommément son ancien agresseur. En 2019, les révélations autour du harcèlement en ligne organisé à l'encontre de femmes et de féministes par un collectif de journalistes, la #liguedulol, ont entraîné un grand débat sur les violences sexistes et sexuelles dans la presse et, après des enquêtes internes, le licenciement de plusieurs journalistes des Inrockuptibles et de Libération. Le monde religieux n'est pas épargné, un documentaire, diffusé sur Arte en mars 2019, a donné la parole à des sœurs ayant subi des agressions et des viols par des prêtres abusant de leur autorité, mais systématiquement protégés par leur hiérarchie ecclésiastique et le Vatican.
Cette controverse vise à échanger, après cette tempête médiatique, sur les usages du droit pour répondre aux attentes de justice des victimes de violences sexistes et sexuelles au travail, et sur les potentialités, mais aussi les limites, du recours aux dispositifs juridiques et aux règlements internes. Ont été sollicitées sur ce thème des sociologues ou des juristes, ainsi que des professionnelles engagées sur le terrain auprès de femmes victimes : avocates, directrices des ressources humaines (drh), syndicalistes et militante… "

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