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"Les troubles musculo-squelettiques (TMS) au dos et aux membres supérieurs constituent un problème majeur ayant des retombées au point de vue humain, social et économique. Ainsi, au cours des dernières années, plusieurs méthodes d'évaluation de l'exposition aux facteurs de risque (MÉEFR) de TMS ont été proposées par la communauté scientifique afin de soutenir les efforts de prévention. Toutefois, relativement peu d'information existe sur l'utilisation pratique de ces différentes méthodes en milieu de travail. Celles-ci sont nombreuses, ce qui complique pour le praticien le choix d'une méthode appropriée au contexte de l'intervention. Aussi, l'évaluation économique d'une intervention en SST est un aspect jugé stratégique par les intervenants pour encourager les entreprises à prévenir des problèmes de SST, dont les TMS. Pourtant, les méthodes existantes ne sont pas ou peu utilisées dans les entreprises pour procéder à une telle évaluation.
Cette étude s'est déroulée sur une période de plus de six ans dans le secteur manufacturier et dans celui des pépinières forestières publiques. Elle visait trois objectifs principaux: 1) effectuer le suivi des interventions menées en milieux de travail; 2) utiliser et comparer différentes méthodes d'évaluation des facteurs de risque de TMS; 3) évaluer différents aspects économiques associés aux TMS et aux interventions. Les travaux sur le premier objectif font ressortir deux résultats intéressants, notamment le fait qu'une cartographie des processus de production combinée à une évaluation des facteurs de risque (ex., TMS) apparaît comme une approche prometteuse pour intégrer la SST et la productivité lors de projets visant des transformations. De plus, tout au long de l'étude, nos observations ont permis de documenter la contribution de notre équipe de recherche comme facteur d'évolution de la réflexion chez les acteurs clés du secteur des pépinières forestières.
Les travaux portant sur le deuxième objectif, comparant 21 indices de 11 MÉEFR, montrent que les différentes MÉEFR de TMS publiées dans la littérature récente produisent des résultats conflictuels. L'identification des situations prioritaires en termes d'intervention dépend du choix de la méthode que l'on prévoit utiliser. Ces travaux permettent de dégager plusieurs constats à portée pratique quant à l'utilisation des différentes MÉEFR en milieu de travail.
Les travaux concernant le troisième objectif ont permis le développement d'un modèle novateur de calcul des coûts indirects, puis sa mise à l'essai dans différentes entreprises. Ils apportent un éclairage nouveau sur le calcul de ces coûts et leur lien avec les coûts directs. Toutefois, ces travaux n'ont pas réussi à montrer une relation entre les coûts et le niveau de risque d'une situation de travail, tel qu'évalué par deux MÉEFR de TMS. Cette étude ne permet donc pas, au moment de l'analyse de la situation de travail, d'utiliser le résultat d'une MÉEFR comme un indicateur économique motivant un investissement en prévention.
Cette étude est la première à comparer autant de MÉEFR de TMS à partir d'un échantillon aussi large de situations de travail, provenant d'entreprises de différentes tailles, de secteurs manufacturiers aussi variés et impliquant un aussi grand nombre de travailleurs. La taille de cet échantillon et la diversité des secteurs d'activité donnent à l'étude un caractère général puisqu'elle couvre un large éventail de situations de travail et de contextes industriels. Cette étude est aussi la première, à notre connaissance, à aller aussi loin dans l'analyse des coûts en relation avec l'évaluation des facteurs de risque de TMS en milieu de travail."

"L'ETUI, en coopération avec la Fédération syndicale européenne des services publics, vient de publier une brochure sur les conditions de travail des pompiers en Europe. Les risques "classiques" de ce métier y sont abordés (risques liés aux fumées, à la chaleur, etc.), de même que l'impact de l'organisation, de la structure et du financement des services d'incendie sur la santé et la sécurité des "hommes du feu". "Les conséquences souvent tragiques des accidents qui peuvent survenir lors d'interventions de lutte contre le feu semblent concourir à négliger les risques auxquels les intervenants s'exposent pour leur santé", déplore l'auteure, Fabienne Scandella. La chercheuse de l'ETUI recommande donc, entre autres, une surveillance médicale systématique des travailleurs du secteur, y compris des retraités."

"Ce symposium, organisé par l'INRS, Institut national de recherche et de sécurité, en partenariat avec la CRAM, Caisse régionale d'assurance maladie, d'Aquitaine et la CNAMTS, Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés, pendant le congrès de Médecine et santé au travail de Bordeaux, a permis d'échanger sur les modalités d'implication des services de santé au travail dans l'évaluation et la prévention du risque routier."(Extraits du Résumé d'auteur)

"Musculoskeletal Disorders (MSD) are a major occupational health problem in Europe, affecting over 40 million workers. Current EU legislation includes some ergonomic provisions related to MSD prevention, but does not adequately address specifically Upper Limb Disorder-related MSD risks. In neither case - equipment use or design - have any specific common methodologies to estimate or evaluate risks for MSD been framed at European level. The TUTB has always argued that ergonomic aspects cannot be divorced from product design and use. Ergonomics is one thing that cannot be tacked on after a machine has been built - it must be designed in right from the start. This guide offers a collection of estimation methods selected from a range of sources that we believe may prove helpful in estimating MSD risk factors in machinery design. It does not claim to be a "quick-fix" problem solver for evaluating every risk factor. With this guide, we aim to feed knowledge from the actual use of machines back to designers' and manufacturers' drawing boards. We mean to factor the end users' perspectives into the design process by showing how workplace knowledge can be channelled into the conceptual of machinery design."

"The home care workforce, already at 2.7 million caregivers, will become the nation's fastest growing occupation by 2024 as the senior boom generation accelerates the demand for in home services to meet its long-term care needs. The physically challenging work of assisting clients with intimate, essential acts of daily living places home care workers (HCWs) at risk for musculoskeletal disorders (MSDs); yet, HCWs typically receive little formal job training and may lack appropriate assistive devices. In this qualitative pilot study, HCW focus groups described workplace MSD risk factors and identified problem-solving strategies to improve ergonomic conditions. The results revealed that HCWs rely on their behavioral insights, self-styled communications skills and caring demeanor to navigate MSD risks to themselves and increase clients' physical independence of movement. We suggest changes in employer and government policies to acknowledge HCWs as valued team members in long-term care and to enhance their effectiveness as caregivers."

"This report sets out to describe the potential occupational safety and health (OSH) risks that have been identified in relation to online platform work, to highlight the challenges for current regulatory approaches on OSH and to present examples of different approaches that are under way or being developed to meet these challenges. Given this, this report does not pretend to give a verdict on whether online platform work is ‘good' or ‘bad' and indeed it mentions, as well as the potential risks, the potential benefits, such as reducing the extent of undeclared work."

"The European Commission periodically classifies viruses on their occupational hazards to define the level of protection that workers are entitled to claim. Viruses belonging to Groups 3 and 4 can cause severe human disease and hazard to workers, as well as a spreading risk to the community. However, there is no effective prophylaxis or treatment available for Group 4 viruses. European trade unions and the Commission are negotiating the classification of the COVID-19 virus along these 2 categories. This article weighs the reasons to classify it in Group 3 or 4 while comparing its risks to those of the most significant viruses classified in these 2 categories. COVID-19 characteristics justify its classification in Group 4. Contaminated workers in contact with the public play an important role in disseminating the virus. In hospitals and nursing homes, they increase the overall case fatality rate. By strongly protecting these workers and professionals, the European Union would not only improve health in work environments, but also activate a mechanism key to reducing the COVID-19 burden in the general population. Admittedly, the availability of a new vaccine or treatment would change this conclusion, which was reached in the middle of the first pandemic."