Documents psychiatric disorders 18 results

"We use the literature reporting prevalence and aetiology of post-traumatic stress disorder (PTSD) in first responders as a catalyst to discuss for organisations the policy implications for prevention and intervention of psychiatric morbidity. We searched PubMed and Google to identify studies and reports of mental health and behavioural problems in occupations including police, fire, and emergency service workers. The prevalence of PTSD ranged from 6 per cent to 32 per cent. Biological markers of PTSD, such as neuroendocrine activity, appear less useful than psychological markers, such as levels of hostility and self-efficacy, to predict PTSD. Prevalence of PTSD was generally less than that found among victims themselves, but higher than general community prevalence. Theoretically, if prevention and intervention strategies were working effectively, there should be a minimal rate of psychiatric morbidity attributable to these individuals' workplaces. Against this background, there is a case for routine screening on an annual basis for those at risk."

"Le stress au travail peut mettre en péril la santé physique et mentale des individus. II a aussi un coût économique gigantesque pour les entreprises et les économies nationales. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment cette formidable mécanique qui devrait être un moteur d'action est-elle devenue un vrai risque pour la santé ? Comment la société, les entreprises, les salariés ont-ils évolué sur cet épineux sujet ? Et quelles sont les actions possibles pour limiter les sources de stress ? Quinze ans après son ouvrage pionnier, référence sur le sujet, Patrick Légeron fait le point sur le stress au travail, ce véritable enjeu de santé, et détaille les stratégies efficaces à mettre en place pour ne pas se laisser entraîner vers l'épuisement ou la dépression, pour éviter cette souffrance humaine et ce gâchis économique."

"Over the pase 20 years, a sizable body of literature has developed which serves to establish that stressful life events are associated with the onset, incidence, and prevalence of a wide range of physical and psychiatric disorders. As measured by the Holmes and Rahe Social Readjustment Rating Scale, or similar instruments, the stressful life events are fundamentally sociological in nature. Yet, paradoxically, the research has been largely limited in the relevant basic sociological theory and data brought to or yielded from investigation. Recently, however, several prominent researchers have emphasized the importance of studying the role of social support systems as possible buffers or mediators of stress. The most basic objective of this paper is to contribute to the advancement of such studies by clearly identifying key empirical, theoretical and methodological problems and suggesting some approaches to their resolution. Specifically, this paper offers: a) a selective review of the essential status of empirical knowledge; b) an examination of the nature and significance of social support systems; c) clarification of methodological and theoretical problems; and d) detailed proposals for approaching problems of measurement and research design."

"Par troubles somatoformes, on entend l'ensemble des symptômes ou plaintes de type physique pour lesquels aucune anomalie organique ne peut être incriminée. Il s'agit notamment de la fibromyalgie, du côlon irritable ou encore du syndrome de fatigue chronique. Ces troubles représentent le champ le plus discuté et discutable des classifications nosographiques psychiatriques et sans doute aussi l'une des modalités les plus protéiformes d'expression de la souffrance psychique. Les auteurs de cet ouvrage, tous issus du monde médical ou juridique, tentent d'en explorer les aspects principaux. Sont ainsi abordés les thèmes suivants :

- l'expertise des troubles somatoformes ;

- la fibromyalgie post-traumatique ;

- les cercles vicieux, paradoxes et coûts de la fibromyalgie ;

- les traumatismes et séquelles des maladies du travail ;

- le rôle du médecin-conseil de mutualité dans le retour au travail des patients souffrant de troubles somatoformes ;

- l'impact de l'état antérieur dans les troubles somatoformes ;

- la prise en compte de la conscience et la personnalité dans l'approche des troubles somatoformes ;

- l'évaluation des troubles somatoformes succédant à un traumatisme."

"Background Needlestick injuries (NSIs) are a common occupational hazard with potential physical health effects, including viral infections such as hepatitis and HIV. Less appreciated are the psychiatric consequences of NSIs, potentially including post-traumatic stress disorder (PTSD) and adjustment disorder (AD). Aims To study psychiatric consequences of NSIs by diagnosis, duration and severity of depressive symptoms. Methods Case control study from patients referred to a psychiatric trauma clinic diagnosed according to ICD-10 diagnostic research criteria guidelines. The Beck Depression Inventory (BDI) was administered to measure depressive symptomatology and assess differences in depression severity between psychiatric trauma patients who had or had not experienced an NSI, and for relationships between the severity of depression and time since NSI using linear models. Results There were 17 NSI cases and 125 controls. NSI patients had moderately severe depressive symptoms (mean BDI score 22.7 15), which was similar to 125 non-NSI trauma patients. 13 of these 17 cases had AD and four had PTSD. None contracted infections from their NSI, but most described secondary effects of psychiatric illness on occupational, family and sexual functioning. Severity of depressive symptoms declined with time after NSI, but psychiatric illness lasted 1.78 months longer for every month a NSI patient waited for seronegative test results (P < 0.05). Conclusions Enduring psychiatric illness can result from NSIs with a severity similar to other psychiatric trauma. Swift delivery of test results may reduce the duration of depression associated with NSI. Occupational health professionals need to be aware of the psychiatric and physical effects of NSIs."

"L'histoire de la protection de la personne illustre de façon exacerbée les difficultés de la régulation des interventions sur autrui. L'expression elle-même prend son essor au cours du XXe siècle au croisement de deux traditions sociales, juridiques et intellectuelles distinctes. D'un côté, elle emprunte à l'une des imageries parmi les plus riches de l'histoire de l'État-providence et des droits sociaux ; d'un autre, elle s'inscrit également dans une tradition juridique, politique et intellectuelle plus ancienne, celle du droit civil. Le frottement entre ces diverses influences explique le chemin difficile de la protection de la personne au XXe siècle. À partir d'un matériau varié, l'analyse se concentre sur la genèse et l'application de la loi du 3 juillet 1968 portant réforme du droit des incapables majeurs et montre comment celle-ci a fourni, à travers la tutelle d'État, le cadre d'une nouvelle appréhension de la protection de la personne."

"L'article croise histoire de l'immigration et histoire de la psychiatrie en s'intéressant à la façon dont une partie de la médecine a contribué à la fabrication de « l'immigré » en Belgique dans les années 1960-1970. À partir de dossiers médicaux, il montre que l'appréhension dominante s'est faite en termes culturalistes, le concept de culture servant de conceptcoupole qui permet d'articuler plusieurs différences difficilement appréhendables par les psychiatres. La culture peut servir pour analyser des rôles et des conflits interfamiliaux, expliquer les conflits entre pays d'émigration et pays d'immigration et exprimer l'incompréhension entre psychiatre et patient."

"L'errance dans la rue et ses prolongements (les accueils d'urgence et de stabilisation) sont-ils un nouveau paradigme de l'anormalité ? La souffrance psychique quitte sa dimension humaine pour être l'objet d'une traque biopolitique, qui, mobilisant professionnels de différents champs du social et du sanitaire, entraîne la multiplication des dispositifs médico-administratifs à l'économie gestionnaire. Cet ouvrage tente de porter un regard positif sur le " prendre soin " collectif, l'écoute de la précarité et l'élaboration de voies de sortie de la rue qui ne sauraient être seulement psychiatriques. Au maintien et à l'extension de rapports de domination généralisés, en particulier les violences faites aux femmes, il oppose des pratiques cliniques qui reconnaissent les sujets humains en situation d'exclusion et de précarité comme créateurs et non uniquement victimes de leur destin. L'auteur interroge les rapports entre trauma et souffrance psychique, la place du soin psychiatrique dans cette question sociale, les impasses du paravent humanitaire et des politiques de santé mentale et de logement social face aux situations d'exclusion, mais aussi les pratiques juridiques et législatives d'inscription dans la précarité. Il s'agit là pour lui d'un enjeu historique, considéré comme " utopie concrète ", d'une société véritablement démocratique. Jean-Pierre Martin est psychiatre de service public, chef de service d'un secteur du centre de Paris."