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"Les archives radiophoniques constituent une source peu usitée en histoire, du fait notamment de leur faible disponibilité. C'est pire encore s'agissant des radios libres, pour la plupart illégales. De ce point de vue, Radio Lorraine Cœur d'Acier, mise en place dans le sillage de deux mouvements, celui des radios libres qui se développait depuis 1977, mais surtout celui des mobilisations alors en cours contre le démantèlement de la sidérurgie dans le Nord et l'Est de la France, constitue un cas particulier puisque ses émissions ont été en bonne partie enregistrées et conservées.En s'appuyant sur l'expérience longovicienne, cet article tente d'évaluer en quoi les sources radiophoniques constituent un apport décisif pour une histoire sociale des classes populaires qui aille au-delà des organisations qui disent les représenter et des mobilisations menées en leur nom, pour s'intéresser à celles et ceux qui les constituent. Après une présentation du fonds sonore exploité et la méthode d'analyse qui lui fut appliquée, l'article indique en quoi les sources radiophoniques sont marquées par d'importantes limites en termes d'expression populaire, mais en permettent pourtant l'analyse dans une démarche micro-historienne."

"Faced with globalisation on the one hand and advancing European integration on the other, it is almost a platitude to point out that trade unions are challenged, if not compelled, to cooperate with increasing political and organisational speed across national borders. Clearly, in parallel to these processes, international and European associations of trade unions are increasingly attracting academic attention. For research in history or political science – indeed, the social sciences in general – to be at all feasible, the materials – archives and publications alike – generated by international and European trade union organisations must be preserved and made accessible to scholars. Both the Archive of Social Democracy and the Library of the Friedrich-Ebert-Stiftung have eagerly accepted this task in recent years. ..."

"Dass Gewerkschaften angesichts von Globalisierung einerseits und voranschreitender europäischer Integration andererseits zu beschleunigter politischer und organisatorischer Kooperation über nationale Grenzen hinweg aufgerufen, wenn nicht gezwungen sind, ist nahezu eine Binsenweisheit. Auch dass parallel zu diesen Prozessen internationale und europäische Gewerkschaftszusammenschlüsse immer stärker in den Fokus wissenschaftlichen Interesses rücken, liegt auf der Hand. Um historische und politikwissenschaftliche, überhaupt sozialwissenschaftliche Forschungen fundiert durchführen zu können, müssen die Unterlagen – Archivalien wie Publikationen – der internationalen wie der europäischen Gewerkschaftsorganisationen gesichert und zudem der Forschung zugänglich gemacht werden. Dieser Aufgaben haben sich in den letzten Jahren sowohl das Archiv der sozialen Demokratie als auch die Bibliothek der Friedrich-Ebert-Stiftung in besonderer Weise angenommen. ..."

"Le thème de la mémoire a toujours été de mise en ce qui concerne les grands hommes et les grands événements. Mais le thème de la mémoire des gens ordinaires est aujourdhui délaissé par la sociologie. Reprenant les premières formulations théoriques de Maurice Halbwachs, louvrage de Laurent Aucher redonne de lactualité à la question de la mémoire ouvrière. Lauteur sappuie pour cela sur une enquête réalisée à Vierzon (Cher) entre 2006 et 2012 auprès de deux générations de métallurgistes."

"Dans ces pages, une palette d'archivistes, d'historiens, de syndicalistes et militants de France, d'Italie et de Suisse nous font partager leurs expériences et questionnements au sujet de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine documentaire du mouvement ouvrier et social. On y trouve quelques reflets des débats en cours au niveau international, ainsi que des pistes pour la réflexion et l'action futures.
Concernant les centres d'archives sociales, on découvre tout un foisonnement d'initiatives qui frappent par leur diversité et leur intérêt pour le développement de la mémoire historique. Les historiens du mouvement ouvrier nous rappellent notamment combien l'écriture de l'histoire dépend des sources disponibles. Les syndicalistes et les militants politiques - conscients de leurs responsabilités de " producteurs " d'archives - s'expriment sur les difficultés qu'ils rencontrent pour mener une politique satisfaisante de conservation de leurs archives.
Dans ce domaine, les institutions d'archives publiques n'ont-elles pas un rôle plus actif à jouer ? Considérant que la sauvegarde des archives sociales constitue un enjeu patrimonial clé pour la Suisse de demain, les collectivités publiques, de leur côté, ne devraient-elles pas apporter davantage de soutien à cette tâche d'intérêt public ?
Dans un contexte de profondes transformations économiques et sociales, cette publication souligne la nécessité pour le mouvement ouvrier - notamment syndical -, et pour le projet de société dont il est porteur, de s'appuyer sur la mémoire et l'histoire pour renforcer son identité, résister à ceux qui veulent le délégitimer et relever les énormes défis auxquels il est confronté."