Courrier des Pays de l'Est - n° 1050 -
"La coalition de gauche, au pouvoir depuis 2002, a été ébranlée en 2004 par des règlements de comptes, dont la principale victime fut le Premier ministre, Peter Medgyessy, contraint de démissionner à la fin de l'été. Son remplacement par Ferenc Gyurcsany, ne se fit pas non plus sans confrontations entre la vieille garde et la relève du Parti socialiste. Toutefois, l'action gouvernementale n'a pas connu d'infléchissement notable. Un référendum sur l'attribution de la nationalité hongroise à ceux qui, originaires de Hongrie, sont installés, parfois depuis plusieurs générations, dans des pays voisins, et sur l'arrêt de la privatisation des hôpitaux a eu lieu début décembre, mais fut invalidé, faute de participation. Le Programme dit des cent pas a fixé certains objectifs sociaux à atteindre. Dans le domaine de la politique extérieure, la Hongrie a continué de s'employer à défendre auprès de l'UE les intérêts de pays voisins, comme l'Ukraine. Sur ces différents points, la FIDESz, principal parti de l'opposition de droite, s'est bien gardée de se livrer aux excès dont elle est coutumière, afin de préserver toutes ses chances pour les élections législatives d'avril 2006, stratégie qui s'avère d'ailleurs payante : ce parti se situe nettement en tête dans les sondages et est parvenu à faire élire par le Parlement son candidat à la magistrature suprême, Laszlo Solyom. Sur le plan économique, les résultats sont globalement satisfaisants. La croissance, après avoir connu un creux en 2001-2003, est repartie, grâce au dynamisme de l'investissement et des exportations, le taux de chômage s'est stabilisé et, bien qu'élevé dans l'absolu, il est inférieur à celui enregistré dans la plupart des pays de la zone euro, enfin l'inflation, après le pic lié à l'intégration à l'UE, a commencé à décélérer. La conduite de la politique monétaire continue cependant d'être au cœur de l'opposition entre le gouvernement et la Banque centrale, partagés sur la priorité à donner au soutien du forint ou à l'amélioration de la compétitivité des produits hongrois. Or, de la capacité du pays à ramener dans les normes l'évolution des prix et le solde entre recettes et dépenses publiques dépendent son entrée dans la zone euro, prévue désormais pour 2010, et, secondairement, l'allègement de la dette souveraine, imputable en grande partie au financement du déficit budgétaire."
"La coalition de gauche, au pouvoir depuis 2002, a été ébranlée en 2004 par des règlements de comptes, dont la principale victime fut le Premier ministre, Peter Medgyessy, contraint de démissionner à la fin de l'été. Son remplacement par Ferenc Gyurcsany, ne se fit pas non plus sans confrontations entre la vieille garde et la relève du Parti socialiste. Toutefois, l'action gouvernementale n'a pas connu d'infléchissement notable. Un référendum ...
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