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Documents La Fabrique 9 results

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05-65297

Paris

"Novembre 1918 : à Kiel, les équipages des cuirassés hissent le drapeau rouge et de là, une vague révolutionnaire balaye l'Allemagne. Des conseils d'ouvriers et de soldats se forment dans tout le pays et au bout d'une semaine le leader spartakiste Karl Liebknecht proclame, depuis le balcon du palais impérial, la république socialiste allemande. Divisée dans ses organisations, la classe ouvrière est unanime sur un point : l'heure du socialisme est venue.
Commence alors un dur apprentissage : cinq années de crise révolutionnaire, de grèves et d'affrontements armés. Les révolutionnaires tardent à se détacher d'un parti socialiste puissant qui s'engage immédiatement dans la voie du maintien de l'ordre. En janvier 1919, grâce aux Freikorps, mercenaires payés par la grande industrie, l'insurrection spartakiste est écrasée, Liebknecht et Rosa Luxemburg sont assassinés.
La révolution allemande va néanmoins se poursuivre pendant plus de trois ans, soulevant d'âpres débats jusqu'à Moscou, où les leaders du Komintern s'impatientent. Ainsi alterneront des retraites à contretemps et des épisodes d'aventurisme extrême, pour finir en octobre 1923 par une défaite sans combat.
Chris Harman retrace cette bataille charnière du xxe siècle avec la lucidité du militant révolutionnaire, acceptant l'héritage des vaincus dont les combats éclairent encore les nôtres."
"Novembre 1918 : à Kiel, les équipages des cuirassés hissent le drapeau rouge et de là, une vague révolutionnaire balaye l'Allemagne. Des conseils d'ouvriers et de soldats se forment dans tout le pays et au bout d'une semaine le leader spartakiste Karl Liebknecht proclame, depuis le balcon du palais impérial, la république socialiste allemande. Divisée dans ses organisations, la classe ouvrière est unanime sur un point : l'heure du socialisme ...

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05-64803

Paris

"Foucault et Marx : quand on accole ces deux noms, c'est bien souvent pour les opposer. À Marx, théoricien du mouvement ouvrier, philosophe de la totalité, a répondu Foucault, penseur des singularités et des micro-pouvoirs, pourfendeur d'un marxisme essoufflé. Lire Foucault avec Marx, comme nous y invite ce livre, c'est au contraire reconnaître leur complémentarité, c'est dégager les points de rencontres possibles. C'est suivre Foucault sur le versant de l'exploitation resté inexploré par le marxisme et réinscrire ses travaux dans une perspective globale, qui était celle de Marx. C'est affirmer qu'aujourd'hui, il n'y a pas de « pouvoir-propriétaire » qui ne soit adossé à un « pouvoir-savoir », pas de discipline qui ne sous-tende un rapport de classe. Pas plus qu'il n'y a d'État qui ne s'estompe dans la gouvernementalité ni de marché sans organisation. Le “différend” Marx/Foucault reste prétexte à des querelles académiques, mais sur le terrain des luttes en revanche, ils se croisent. Reste, comme le dit Jacques Bidet, à faire s'entendre leurs vérités « pour une commune stratégie d'en bas »."
"Foucault et Marx : quand on accole ces deux noms, c'est bien souvent pour les opposer. À Marx, théoricien du mouvement ouvrier, philosophe de la totalité, a répondu Foucault, penseur des singularités et des micro-pouvoirs, pourfendeur d'un marxisme essoufflé. Lire Foucault avec Marx, comme nous y invite ce livre, c'est au contraire reconnaître leur complémentarité, c'est dégager les points de rencontres possibles. C'est suivre Foucault sur le ...

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01.03.8-64141

Paris

"Qu'est-ce que l'Europe, ou plutôt l'Union européenne ? L'aboutissement d'un projet lancé dans les années 1950 sous la pression des États-Unis, un outil d'internationalisation du capital, une mise à la casse concerté du droit des travailleurs, une monnaie unique mettant les pays de la périphérie à l'ombre de l'économie allemande, une négation de la volonté des peuple par un césarisme bureaucratique...
"Voilà pourquoi tout projet politique qui prend au sérieux l'objectif de rupture avec le néolibéralisme doit se poser la question de la rupture avec l'euro, et de ce fait, accepter de lutter contre l'UE elle-même.""
"Qu'est-ce que l'Europe, ou plutôt l'Union européenne ? L'aboutissement d'un projet lancé dans les années 1950 sous la pression des États-Unis, un outil d'internationalisation du capital, une mise à la casse concerté du droit des travailleurs, une monnaie unique mettant les pays de la périphérie à l'ombre de l'économie allemande, une négation de la volonté des peuple par un césarisme bureaucratique...
"Voilà pourquoi tout projet politique qui ...

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05-63251

Paris

"Dans le numéro de mars 1973 de Rosso, le journal du groupe Gramsci de Milan, les ouvriers des ateliers Mirafori (Fiat) à Turin racontent que " tout commence le jour où ils font une assemblée sans les bonzes du syndicat ". Les déflés dans les usines vont bientôt se faire avec de jeunes ouvriers à leur tête, le visage masqué par un foulard rouge, qui punissent les chefs, les gardiens, les jaunes et les indics, cassent les machines, sabotent les produits finis. C'est le début d'une période où le langage, les comportements politiques, les formes de vie même sont bouleversés par le mouvement autonome, du nord au sud de l'Italie. L'Autonomie, écrit Tarì, n'est pas le nom d'une organisation : il désigne un communisme " impur, qui réunit Marx et l'antipsychiatrie, la Commune de Paris et la contre-culture américaine, le dadaïsme et l'insurrectionnalisme, l'opéraïsme et le féminisme ". Et il faudrait toujours se référer aux autonomies, celles des ouvriers, des étudiants, des femmes, des homosexuels, des prisonniers, des enfants, " de quiconque aurait choisi la voie de la lutte contre le travail et contre l'Etat, de la sécession avec le fantasme de la société civile et de la subversion de la vie ensemble avec d'autres. " Si le mouvement finit par succomber sous les forces conjuguées de la machine étatique et du Parti communiste, son histoire est celle d'une aventure révolutionnaire dont l'incandescence est plus que jamais actuelle."
"Dans le numéro de mars 1973 de Rosso, le journal du groupe Gramsci de Milan, les ouvriers des ateliers Mirafori (Fiat) à Turin racontent que " tout commence le jour où ils font une assemblée sans les bonzes du syndicat ". Les déflés dans les usines vont bientôt se faire avec de jeunes ouvriers à leur tête, le visage masqué par un foulard rouge, qui punissent les chefs, les gardiens, les jaunes et les indics, cassent les machines, sabotent les ...

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13.06.3-63283

Paris

"Huit ans : c'est ce qu'a duré l'Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de Ire Internationale. Une vie brève donc, et pourtant c'est tout un monde qui change avec la Commune de Paris pour pivot. Entre le meeting fondateur au St Martin's Hall de Londres en septembre 1864, et le congrès de la scission, à la Haye, en septembre 1872, on passe d'un timide réseau d'entraide ouvrière à une organisation internationale qui parle ouvertement de révolution sociale. En partant d'un conglomérat hétérogène de syndicalistes anglais, d'artisans mutuellistes français et de communistes allemands, on voit surgir en chemin de grandes figures du mouvement ouvrier comme le belge César De Paepe et le français Eugène Varlin, et l'on assiste à la formation des courants marxistes, anarchistes et sociaux-démocrates. Pour finir, les épisodes se succèdent dans la lutte entre les " autoritaires " autour de Karl Marx et les " anti-autoritaires " autour de Michel Bakounine, lutte qui finira par faire éclater l'Internationale. Bien des questions qui sont les nôtres sont déjà posées dans les congrès de la Ire Internationale, dans les luttes qu'elle a menées et dans les querelles dont elle a fini par mourir. Une richesse largement oubliée, que ce livre restitue avec une entraînante empathie. "
"Huit ans : c'est ce qu'a duré l'Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de Ire Internationale. Une vie brève donc, et pourtant c'est tout un monde qui change avec la Commune de Paris pour pivot. Entre le meeting fondateur au St Martin's Hall de Londres en septembre 1864, et le congrès de la scission, à la Haye, en septembre 1872, on passe d'un timide réseau d'entraide ouvrière à une organisation internationale qui ...

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13.06.3-57746

Paris

"«Du travail ou du plomb ! voilà le héraut d'armes. L'arène est ouverte et la Révolution est lancée. » François Pardigon est l'un des rares étudiants qui combattent avec les prolétaires anonymes lors des inoubliables journées de juin 1848. Étudiant en droit, il se retrouve «dans une barricade construite à un endroit resserré de la rue Saint-Jacques, contre un vieux bâtiment dépendant du lycée Louis-le-Grand, qui a servi à loger l'École normale à l'époque de sa fondation ». Il est fait prisonnier, on va le fusiller, on le conduit de prison en prison, et partout il entend le bruit des salves, des «nocturnes détonations»: «Qu'importe au victimé qu'il soit fusillé dans une cour ou sur les toits ?» Il se retrouve dans les caveaux des Tuileries et voit, de ses propres yeux, tirer dans le tas à travers les grilles, comme le fait le père Roque dans L'Éducation sentimentale. Il fait partie de la colonne de prisonniers massacrée par les feux croisés des gardes nationaux pendant la nuit, au Carrousel, « ce qui fit frémir toute l'Europe ». Et finalement, il s'en tire miraculeusement, parce qu'il est étudiant et non ouvrier, et il se retrouvera parmi les émigrés français à Londres, sous le Second Empire.

Un document rare, l'un de ceux qui font comprendre que les journées de juin 1848, grandes oubliées de l'historiographie contemporaine, parce qu'elles ont vu les «républicains» canonner les ouvriers, ont contribué à façonner la société où nous vivons."
"«Du travail ou du plomb ! voilà le héraut d'armes. L'arène est ouverte et la Révolution est lancée. » François Pardigon est l'un des rares étudiants qui combattent avec les prolétaires anonymes lors des inoubliables journées de juin 1848. Étudiant en droit, il se retrouve «dans une barricade construite à un endroit resserré de la rue Saint-Jacques, contre un vieux bâtiment dépendant du lycée Louis-le-Grand, qui a servi à loger l'École normale à ...

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13.05-48130

Paris

"Au XVIIIe siècle, l'heure, jusque-là indiquée par la hauteur du soleil, le son des cloches ou le rythme des marées, devient un chiffre donné par les horloges. A travers l'étude de la perception et de la transformation des usages du temps, E.P Thompson décrypte minutieusement la mise en place du travail moderne. Avec la spécialisation des tâches, l'organisation verticales, l'abandon progressif du travail à domicile, une discipline du travail se met en place, et la présence de l'horloge sur le lieu de travail comme dans le village, et même à la maison, est l'un des symptômes en même temps qu'un élément clé de cette dynamique. De l'organisation du travail à la planification des loisirs, de l'exploitation de l'espace à la conception du quotidien, ce sont toutes les structures de la société capitaliste moderne qui naissent des rouages du temps mesuré. "
"Au XVIIIe siècle, l'heure, jusque-là indiquée par la hauteur du soleil, le son des cloches ou le rythme des marées, devient un chiffre donné par les horloges. A travers l'étude de la perception et de la transformation des usages du temps, E.P Thompson décrypte minutieusement la mise en place du travail moderne. Avec la spécialisation des tâches, l'organisation verticales, l'abandon progressif du travail à domicile, une discipline du travail se ...

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05-66225

Paris

"Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd'hui au seuil de la catastrophe. Le concept d'Anthropocène, s'il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s'empêtre dans le récit millénaire d'une humanité pyromane. Or si l'on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de "l'espèce humaine" qu'il faut sonder mais celles de l'Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique, pourtant abondante et moins chère, dans l'industrie textile anglaise. En puisant dans les sources de l'histoire sociale, ce livre raconte l'avènement du "capital fossile", ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l'exploitation et du profit. Il faut couper la mèche qui brûle avant que l'étincelle n'atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, "Avertisseur d'incendie", où il insistait sur la nécessité d'en finir avec le capitalisme avant qu'il ne s'autodétruise et emporte tout avec lui. Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l'urgence contemporaine de défaire l'économie fossile par des mesures révolutionnaires."
"Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd'hui au seuil de la catastrophe. Le concept d'Anthropocène, s'il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s'empêtre dans le récit millénaire d'une humanité pyromane. Or si l'on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de "l'espèce humaine" qu'il faut ...

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14.09-67585

Paris

"L'actualité la plus récente a donné à voir une fracture au sein de la gauche et des forces d'émancipation : on parle d'un côté des "no border", accusés d'angélisme face à la "pression migratoire", et d'un autre côté il y a les "souverainistes", attachés aux frontières et partisans d'une "gestion humaine des flux migratoires". Ce débat se résume bien souvent à des principes humanistes d'une part (avec pour argument qu'il n'y a pas de crise migratoire mais une crise de l'accueil des migrants) opposés à un principe de "réalité" (qui se prévaut d'une légitimité soi-disant "populaire", selon laquelle l'accueil ne peut que détériorer le niveau de vie, les salaires, les lieux de vie des habitants du pays). Dans ce cinglant essai, Karine Parrot, juriste et membre du GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigrés), met en lumière un aspect souvent ignoré de ce débat : à quoi servent au juste les frontières ? qu'est-ce que la nationalité ? Sur la base du droit, Karine Parrot montre que la frontière et la restriction des circulations humaines, sont indissociables d'une hiérarchie sociale des peuples à l'échelle mondiale. La frontière signifie aux plus aisés que, pour eux, aucune frontière n'est infranchissable, tandis qu'elle dit aux autres que, pauvres, hommes, femmes, enfants devront voyager au péril de leur vie, de leur santé, de leur dignité. De l'invention de la nationalité comme mode de gestion et de criminalisation des populations (et notamment des pauvres, des "indigents", des vagabonds) jusqu'à la facilitation de la rétention, en passant par le durcissement des conditions d'asile et de séjour, ou encore les noyades de masse orchestrées par les gouvernements, l'Union européenne et leur officine semi-privée et militarisée (Frontex), Karine Parrot révèle qu'il n'y a aucune raison vertueuse ou conforme au " bien commun " qui justifie les frontières actuelles des Etats. Le droit de l'immigration ne vise qu'à entériner la loi du plus fort entre le Nord et le Sud ; il n'a d'autre fin que conditionner, incarcérer, asservir et mettre à mort les populations surnuméraires que la "mondialisation armée" n'a de cesse reproduire à l'échelle du monde."
"L'actualité la plus récente a donné à voir une fracture au sein de la gauche et des forces d'émancipation : on parle d'un côté des "no border", accusés d'angélisme face à la "pression migratoire", et d'un autre côté il y a les "souverainistes", attachés aux frontières et partisans d'une "gestion humaine des flux migratoires". Ce débat se résume bien souvent à des principes humanistes d'une part (avec pour argument qu'il n'y a pas de crise ...

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